Enseignement, Université, Recherche
L’exemple du projet de référentiel d’histoire
En 2008-2009, le Comité de suivi de la licence a publié des « recommandations » pour l’élaboration d’un référentiel de licence en Lettres et sciences humaines (LSH). Et une commission du CNESER (à laquelle ont participé les représentants syndicaux) redéfinit ce diplôme en termes de compétences.
Un référentiel doit être établi pour chaque discipline (alignement des cursus universitaires sur le processus de Bologne) ; il guidera la construction des maquettes et notamment l’élaboration des fiches du répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Chaque référentiel devra définir les résultats attendus de la formation en termes de savoirs, de compétences générales et de compétences professionnelles.
En s’appuyant sur ces travaux, une proposition de référentiel de licence d’histoire vient d’être élaborée en concertation avec le Conseil national des universités (CNU).
1-Un socle minimum de « connaissances et compétences de base de la discipline, préalables à l’engagement d’un travail de recherche.
– connaître les exigences scientifiques de l’activité d’historien ; – savoir traiter un problème historiographique, en dressant l’état d’une question ; – être capable d’enseigner la discipline au niveau élémentaire (premier degré) ; – être en mesure de poursuivre ses études en master d’histoire pour compléter son cursus par une formation à et par la recherche. 2- Les connaissances et compétences qui faciliteront, le cas échéant, une orientation ultérieure vers d’autres métiers que ceux d’historien ou d’enseignant en histoire. 3- Les compétences transversales ou génériques à tout licencié en lettres et sciences humaines. 4- Les compétences pré-professionnelles dans l’un des champs de métiers qui peuvent être proposés. » |
En trois ans, l’étudiant devra donc acquérir les connaissances disciplinaires en histoire et des compétences dans cette discipline incluant une qualification professionnelle le rendant capable d’enseigner l’histoire à l’école primaire (l’État est ainsi dispensé de payer la formation professionnelle des enseignants).
Il devra, de plus, acquérir des connaissances et compétences complémentaires : en langues, ce qui est « indispensable à toutes licences » ; en géographie et « en sciences politiques ou le droit, à la fois pour des raisons de complémentarité scientifique et compte tenu de l’importance des réorientations ultérieures des étudiants vers les carrières de l’administration », et/ou en « histoire de l’art et l’archéologie qui sont en réalité une composante des sciences historiques et qui peuvent ouvrir à des métiers centrés sur le patrimoine », en « information » et « communication ».
De plus, « les enseignements doivent offrir des possibilités de sensibilisation » aux « métiers de l’enseignement », aux « métiers du patrimoine (archives, bibliothèques, musées, monuments historiques), de la culture (médiation culturelle) et du tourisme », aux « métiers de l’information et de la communication (documentation, édition, presse, publicité) », aux « métiers de l’administration et de la gestion des organisations ». Les enseignements devront « proposer des projets et des exercices faisant appel à des qualités ou aptitudes qui pourront être réinvesties dans l’un ou l’autre de ces différents champs. Ces enseignements doivent aussi préparer l’accès aux licences professionnelles correspondant à ces métiers »
Exemples de projets de référentiels : http://www.studyrama.com/formations... et aussi : http://www.sauvonsluniversite.com/s...