Algérie : « Le peuple veut son indépendance »
Le 1er novembre, jour anniversaire du déclenchement de la « révolution » qui a conduit à l’indépendance, des millions d’Algériens ont investi les rues d’Alger et des villes du pays. Pour ce 37e vendredi du hirak, ils ont exprimé leur attachement à leurs revendications : le rejet de la présidentielle programmée pour le 12 décembre, les candidats étant en majorité des hommes ayant servi sous Bouteflika.
« Le peuple veut son indépendance », « Pas d’élection avec la bande ! », « Gaïd Salah et Bensalah doivent partir ! », « Algérie libre et démocratique ! ».
Depuis le début de cette campagne électorale, les candidats, sont partout accueillis par des foules hostiles. La surveillance et les interventions policières renforcées ne cessent d’attiser les tensions. Et alors que la répression se durcit, Le Drian, ministre des affaires étrangères de Macron, ne cesse de demander que les « Algériens trouvent ensemble les chemins d’une transition démocratique ». « Ensemble » ? C’est-à-dire avec la « bande »… Quant au Parlement européen, s’il condamne les arrestations « arbitraires et illégales », il souhaite aussi un « processus inclusif » favorisant la « stabilité politique » et permettant de relancer les relations avec « les deux rives de la Méditerranée », c’est-à-dire au profit avant tout du capital des pays d’Europe.
Plus que jamais, le soutien des organisations du mouvement ouvrier aux mobilisations populaires en Algérie implique de dénoncer et combattre contre toutes les formes de soutien apportées par le gouvernement français au pouvoir algérien.