Non au paiement de la dette par les travailleurs !
À bas les plans de rigueur !
Unité sur les véritables revendications ! Retrait du plan du gouvernement !
Depuis des années, au sein du COR (Conseil d’orientation des retraites), les dirigeants syndicaux discutent avec le gouvernement pour préparer les « réformes » des retraites. Et maintenant, se servant des rapports du COR, Sarkozy et Fillon lancent une nouvelle et meurtrière réforme des retraites. Et tous les responsables syndicaux discutent de cette future réforme en « oubliant » certaines revendications fondamentales, comme le retour aux 37,5 années, et en oubliant l’essentiel : l’ensemble des cotisations (salariales et patronales) constituent une partie du salaire des travailleurs, un salaire différé, socialisé : ce système de travail socialisé doit être défendu en tant que tel.
L’exigence immédiate : Rupture des « négociations » ! Retrait du COR ! Unité pour la suppression de toutes les exonérations de cotisations qui profitent aux patrons !
De même, le discours sur « l’unification » et la « convergence » des systèmes de retraites vise à détruire le système des pensions des fonctionnaires. Pour la défense inconditionnelle du système des pensions des fonctionnaires ! Pour faire face à cette offensive, comme pour le CPE, l’unité doit se réaliser pour exiger :
Retrait total du projet de réforme !
Unité des organisations ouvrières pour une autre politique, un autre gouvernement !
Les dettes publiques ont atteint des niveaux monstrueux : 1500 milliards d’euro pour la France et 35 000 milliards à l’échelle de la planète. Auxquelles s’ajoutent les dettes des entreprises et des particuliers.
À un tel niveau, quelque soit la violence des plans de rigueurs, ces dettes ne sont plus remboursables. Les nouveaux prêts faits à la Grèce ont un objectif : permettre aux banques françaises et allemandes de récupérer ce qu’elles ont investi en Grèce : les travailleurs grecs n’ont pas à rembourser cette dette !
Tant que le système capitalisme survivra, ces dettes permettront d’engraisser les banques et les fonds spéculatifs. L’unité doit se réaliser pour la dénonciation de ces dettes. Corrélativement, il est indispensable que les travailleurs, avec leur organisation, décident d’exproprier les banques qui ne sont encore en vie que grâce aux fonds publics qui les ont sauvées en 2008 et 2009. C’est là une des premières décisions qu’un gouvernement des organisations ouvrières, rompant avec le capitalisme, doit prendre.
Tous les gouvernements mènent l’offensive contre les travailleurs et la jeunesse en expliquant qu’il faudrait payer les énormes dettes accumulées. Mais ce sont les gouvernements qui ont créé ces dettes. Ils ont endetté les États en diminuant les impôts des plus fortunés, en réduisant les impôts des banques et des entreprises, en offrant aux patrons exonérations fiscales et sociales… Puis avec la crise, ils ont multiplié les « plans de relance » qui accroissent les déficits et ne profitent qu’à la bourgeoisie. Les intérêts de ces emprunts (nécessaires pour combler les déficits) enrichissent banques et rentiers. C’est donc double bénéfice pour la bourgeoisie : moins d’impôts, plus de profits ! Cette dette est illégitime. Elle doit être dénoncée, comme le firent les bolcheviks en 1917 qui refusèrent de rembourser les « emprunts russes ».
Défense inconditionnelle du code des pensions !
Le statut des fonctionnaires (dont le code des pensions est partie intégrante) est aussi issu de la mobilisation révolutionnaire de l’après guerre. Les pensions des fonctionnaires font partie de la masse salariale inscrite au budget de l’État. Selon le statut, lorsque l’État embauche un fonctionnaire, il s’engage à lui verser une pension lorsqu’il atteint l’âge de la retraite. C’est un « salaire continué » ; il n’y a pas de cotisation « patronale ». Il n’y a donc pas de « caisse » de retraites. Certains bureaucrates syndicaux disent souhaiter la fusion du système des pensions de la fonction publique avec le système des caisses du privé. Dans la situation actuelle où le gouvernement poursuit son offensive contre les retraites, cela ne peut qu’aider le gouvernement à liquider le système des pensions de la fonction publique. Le rôle d’un syndicat n’est pas de préparer le terrain pour le gouvernement ; il est d’affirmer clairement : défense inconditionnelle du code des pensions ! |
Pour la défense du « salaire différé », du salaire « socialisé », contre la « fiscalisation »
Le système de retraites par répartition des salariés du privé a été arraché après la Deuxième Guerre mondiale. C’est une partie intégrante de la Sécurité sociale. Le financement était assuré, en totalité, par des cotisations proportionnelles aux salaires. Qu’elles soient « patronales » ou « salariales », ces cotisations sociales ne sont pas une « charge » ou un « impôt » : elles sont une fraction « différée » (ou socialisée) du salaire (environ 45% du salaire total pour l’ensemble de la Sécu). Ce système organise la solidarité ouvrière. La bourgeoisie, pour accroître ses profits, n’a cessé de rechercher à reprendre ce « salaire différé ». En réduisant la cotisation patronale (exonérations), on ampute le salaire différé. Ces « exonérations » sont « compensées » (en partie) par le budget de l’État, donc par l’impôt… des salariés. Cela dénature le système en le fiscalisant : 22% des cotisations patronales sont aujourd’hui exonérés ; 31 milliards d’euros en 2008, plus encore aujourd’hui ! |
Faire « cotiser » les revenus financiers ?
Toute contribution sur les revenus « financiers » ou du « capital » est en réalité un impôt. Cela accroît la « fiscalisation », et permet au gouvernement de continuer à organise le déficit des caisses. La seule façon de faire payer le capital, c’est d’exiger : Arrêt immédiat des exonérations. Augmentation des « cotisations patronales ».
|