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Soutien inconditionnel aux enseignants et aux lycéens du lycées Adolphe Chérioux à Vitry !
Depuis mercredi 3 février, les enseignants du lycée Chérioux ont cessé le travail. Depuis l’agression subie par un élève de ce lycée de Vitry-sur-Seine, les professeurs exercent leur « droit de retrait  », estimant que leur sécurité et celle des élèves n’est plus garantie. Ils exigent le doublement du nombre de postes de surveillants. Ils demandent onze postes supplémentaires pour un établissement qui accueille 1500 élèves.
Le Recteur prétend que ces enseignants ne peuvent exercer leur « droit de retrait » et refuse de concéder autre chose qu’une équipe mobile de sécurité (EMS) de cinq personnes ainsi que trois surveillants. Il a expliqué qu’il refusait toute autre concession.
Et le ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel menace de considérer les professeurs comme grévistes, c’est-à-dire de leur appliquer des retenues sur salaire.
Mais l’Assemblée générale des personnels du lycée a refusé lundi de reprendre le travail.
Le gouvernement engage le bras de fer contre les enseignants et lycéens de cet établissement car il redoute qu’un recul de sa part soit un encouragement pour tous les enseignants.
On ne peut pas laisser les professeurs et les lycéens se battre seuls face à ce gouvernement.
En effet, partout, ce sont les mêmes revendications. Et gagner à Vitry serait un point d’appui pour tous les enseignants qui exigent le rétablissement de tous les postes supprimés, l’abrogation de toutes les « réformes » réactionnaires de ce gouvernement.
La responsabilité des dirigeants syndicaux est donc d’organiser le combat de toute l’Éducation nationale jusqu’à la défaite du gouvernement !
La direction académique du SNES, confrontée à des grèves, à une résistance qui se développe dans toute l’académie, a décidé une journée de grève pour la journée de jeudi 11 février dans l’académise de Créteil.
Or c’est toute l’Éducation nationale qui est concernée. Cela implique que les dirigeants syndicaux appellent IMMÉDIATEMENT ET À L’ÉCHELLE NATIONALE à la grève jusqu’à satisfaction des revendications, à commencer par celle formulée au lycée de Vitry, et par celles formulées dans les AG qui se multiplient, et que l’on peut résumer ainsi : arrêt des suppressions de postes, rétablissement de tous les postes supprimés, rétablissement des 50 000 postes de surveillants supprimés (MI-SE) avec le statut qui était le leur, retrait de la réforme des lycées, retrait de la réforme des Bac pro en trois ans, et de toutes les réformes gouvernementales.
Et cela implique donc que les dirigeants syndicaux mettent fin immédiatement à leur politique de dialogue social. Cela vaut tout autant pour les directions des organisations lycéennes et étudiantes.
Partout, l’organisation d’une telle grève implique qu’elle soit contrôlée par les Assemblées générales, comités de grève et coordination nationale mandatés et révocables. C’est sur cette base que peut être réalisée l’unité de toutes les organisations (partis et syndicats) qui se réclament du mouvement ouvrier, qui disent vouloir défendre l’école publique.