Contre le capitalisme mondialisé, contre le capitalisme national : combattre pour en finir avec le capitalisme
Du fait de la politique poursuivie pendant des décennies par leurs organisations traditionnelles, en particulier quand elles sont au pouvoir, les travailleurs et la jeunesse se trouvent une nouvelle fois, au second tour des élections présidentielle, sans candidat à même de les représenter.
Il n’y a plus, comme candidat, que les deux représentants de deux ailes principales de la bourgeoisie française.
* D’un coté Emmanuel Macron (avec Bayrou), entend poursuivre la politique d’ouverture à l’Union européenne et au marché mondial qui a été menée par les gouvernements successifs de Chirac, de Sarkozy, puis de Hollande, politique à laquelle Macron a participé.
Le PS a structuré le gouvernement Hollande, le PCF a accompagné cette politique qui broie la classe ouvrière et remet en cause les acquis des salariés. Et la soumission des directions syndicales au « dialogue social », a permis au gouvernement Hollande de mettre en œuvre sa politique et de paralyser ainsi les mobilisations.
* De l’autre côté Marine Le Pen représente les couches arriérées de la bourgeoisie française qui sont broyées par l’ouverture au marché mondial et la concurrence capitaliste. Elle rêve d’un impossible rétablissement des frontières nationales. De ce fait, elle développe plus encore une politique xénophobe. Cette fraction de la bourgeoisie cherche à entrainer dans son naufrage certaines couches populaires désorientées s’imaginant que le protectionnisme les mettrait à l’abri de la concurrence mondiale, de la fuite des capitaux, etc. Mais le protectionnisme c’est le capitalisme national et un patron français ne vaut pas mieux, pour les travailleurs et la jeunesse, qu’un patron américain ou allemand.
Les travailleurs n’ont pas de patrie et le drapeau bleu blanc rouge ne peut pas être leur drapeau.
Protectionnisme capitaliste ou mondialisation capitaliste : il n’y a aucune issue en choisissant l’une ou l’autre de ces deux alternatives.
Ni patrie, ni capitalisme !
La seule issue, c’est le socialisme !
Le seule issue pour la classe ouvrière, pour les salariés, c’est de reprendre le vieux combat pour en finir avec le capitalisme, de reconstruire des organisations politiques et syndicales qui se fixent l’objectif d’en finir avec l’exploitation du capitalisme, d’en finir avec la propriété privée des moyens de production. Ce chemin ne peut passer par un vote pour un représentant d’une fraction de la bourgeoisie contre une autre fraction de la bourgeoisie, même si, à juste titre, les salariés et la jeunesse considèrent qu’avec le front National, ce serait davantage de xénophobie, de répression policière, d’attaques contre les libertés démocratiques.
L’urgence, c’est que la classe ouvrière reconstitue son unité face à la bourgeoisie (et notamment face à l’extrême droite fascisante), ce qui implique aussi de mettre fin au dialogue social, aujourd’hui comme demain, lequel prépare en permanence de nouvelles attaques contre nos acquis.
Notre ennemi, c’est le capital, national et international !