Enseignement, Université, Recherche
La « mastérisation » des concours :
une machine de guerre contre les étudiants et l’ensemble des enseignants
Ce que l’on appelle « mastérisation » est une réforme des concours de recrutement de tous les enseignants des premier et second degrés. Elle concerne à la fois les études préalables aux concours, les modalités de ces concours, ainsi que les conditions de stagiarisation qui y font suite.
Elle fut lancée dans la suite de la Loi d’autonomie des universités (LRU) dont elle constitue l’une des applications, et s’articule étroitement avec les mesures qui ont touché l’enseignement du premier degré ainsi qu’avec le projet de réforme des lycées. Elle constitue ainsi l’une des pièces maîtresses de l’offensive gouvernementale contre l’enseignement public, l’université et les statuts des enseignants.
Dès son annonce par Sarkozy le 2 juillet 2008, elle suscita une opposition grandissante, jusqu’à devenir l’un des deux détonateurs de la mobilisation historique qui toucha les universités à partir de janvier 2009.
Six mois durant, étudiants et enseignants se mobilisèrent contre ce projet, sans réussir pour autant à imposer son retrait (cf rappel chronologique). Même si celui-ci fut légèrement édulcoré, l’essentiel demeura, se traduisant par deux décrets publiés le 28 juillet 2009, puis une circulaire le 20 août.
En dépit de leur publication, tout n’était pas alors réglé : des commissions devaient préciser durant l’automne le contenu des nouveaux masters et concours, ainsi que la place exacte de ces concours au cours du master. Après discussions de ces nouveaux textes, le ministre annonçait, le 13 novembre 2009, les options qu’il avait retenues.
Pour se présenter à un concours de recrutement de l’enseignement, les étudiants devaient jusqu’à aujourd’hui être détenteurs d’une licence, que ce soit pour devenir professeur des écoles, professeur de l’enseignement professionnel (PLP) ou professeur du second degré (certifié) en collège ou lycée. En pratique cependant, compte tenu du nombre restreint de postes mis au concours et du caractère très sélectif de ces concours, nombre de candidats ont une maîtrise (Bac+4), un master voire un doctorat.
À la suite de la réussite au concours (écrit et oral), l’étudiant devenait fonctionnaire stagiaire, avec un plein salaire, et suivait une année dite d’IUFM combinant la formation théorique au métier avec des stages : stages de simple observation mais aussi avec stages « en responsabilité » (6/8 heures d’enseignement hebdomadaires pour un certifié qui, à temps plein, fait 18 heures). À l’issue de cette année, et après rapports des formateurs ou inspection, il était titularisé.
Quant à l’agrégation, dont les postes sont chichement accordés, il fallait avoir au moins une maîtrise. Rappelons aussi que, dans des temps plus anciens, les conditions d’inscription aux concours furent différentes : les instituteurs passaient par les écoles normales (où l’on entrait parfois dès avant le bac)…ou bien étaient recrutés directement au niveau bac et formés sur le tas. Et les certifiés stagiaires n’enseignaient que deux ou trois heures (avec 8 heures de présence), dans tous les cas avec le maître de stage.
Désormais, tout est bouleversé. Il faut d’abord avoir une année supplémentaire d’université pour être autorisé à passer les concours (master 1) et être inscrit en seconde année (master 2).
Pire : si l’étudiant réussit son concours, celui-ci n’est validé que s’il réussit la même année le M2, ou à défaut l’année suivante. C’est là une remise en cause majeure de la notion de concours telle qu’elle prévalait jusqu’alors dans la fonction publique d’État : la réussite au concours ne vaut désormais plus engagement pérenne de l’État, mais est soumise au bon vouloir de chaque université qui accordera ou non le M2 à l’étudiant. Après l’obtention du M2, le lauréat devient fonctionnaire stagiaire durant un an, année de stage qui doit être validée par un représentant de l’État (notons que cette titularisation a elle même évolué : autrefois prérogative des inspecteurs, elle a été déléguée ensuite aux formateurs de l’IUFM, qui étaient à la fois juge et parti, avec tout ce que cela peut impliquer d’arbitraire).
En outre, ce nouveau dispositif est conçu de manière telle qu’il deviendra très difficile pour un étudiant de réussir la même année le master 2 et le concours, du fait de la mise en place de stages en M1 et en M2 : c’est ce que prévoit la circulaire publiée le 20 août 2009. Pour les étudiants de Master1, il y aurait 108 heures de stages (non rétribuées), en observation ou en pratique accompagnée, c’est-à-dire en présence d’un maître de stage. À ces heures de stage s’ajoutera le temps de préparation des cours « accompagnés », et de corrections. La circulaire précise : « au moins 50 000 stages d’observation et de pratique accompagnée permettant d’accueillir un minimum de 100 000 étudiants » ; les étudiants seront donc placés en binôme. Le nombre pourra croître puisqu’il y a aujourd’hui 140 000 candidats aux concours.
Et 108 heures « en responsabilité » seront imposées aux étudiants de M2, soit l’équivalent de 3 heures de cours à faire seul chaque semaine durant une année scolaire entière. La circulaire précise le nombre minimum de stages prévus : « au moins 50 000 stages en responsabilité ».
Ces 108 heures de stages pour les étudiants de M2 sont un pur scandale. D’abord, elles ont un caractère coercitif : impossible de faire valider son M2, et donc son éventuel succès au concours, sans avoir fait ce stage.
Ensuite, bien évidemment, on utiliserait ainsi, pour enseigner, des étudiants non formés…alors que le bavardage officiel évoque la nécessité d’une formation professionnelle. Et l’on introduirait, comme un fait normal, dans les établissements scolaires, en place des enseignants titulaires, 50 000 vacataires. Cela équivaut à près de 8 000 postes. À partir de là, la porte serait grand ouverte pour accroître le nombre de stagiaires…et la quantité d’heures exigées d’eux (qui plus est ces heures sont annualisées alors que les enseignants du secondaire ont pu jusqu’alors refuser l’annualisation des services).
Et cela, à un prix défiant toute concurrence : 3 000 euros si les 108 heures de cours ont toutes été effectuées, soit 34,30 euros brut l’heure de cours (sachant que l’on considère qu’en lycée, une heure de cours vaut 3 heures de travail…). Pour l’État patron, il y aura ainsi une main d’œuvre bien moins coûteuse qu’un jeune enseignant fonctionnaire.
S’il réussit, l’étudiant devient fonctionnaire stagiaire et ira immédiatement enseigner, à hauteur des deux tiers d’un service complet. Il sera accompagné, durant cette année, d’un « compagnonnage ». Le troisième tiers sera consacré à la formation pédagogique. Cette utilisation accrue des stagiaires (12h hebdomadaires au lieu de 6/8h actuelles) fera économiser au gouvernement 7 à 8 000 autres postes.
L’un des enjeux de cette réforme, même si ce n’est pas le principal, est donc d’économiser des postes. D’ailleurs, la circulaire précise que les stages en responsabilité « pourront intervenir en particulier lorsque des enseignants suivent des formations ». Cela permettra aussi de confier à l’étudiant une classe entière (le rapport Marois disait : « pour presque toutes les disciplines, on peut trouver des classes ayant un enseignement de la discipline pour 3h par semaine ou moins »). Mais un étudiant en stage pourra aussi assurer durant toute une année (ou un semestre) une option, une langue rare, etc… La circulaire ministérielle précise en effet : « dans le second degré ils [les stages en responsabilité] pourront aussi contribuer à enrichir l’offre de formation ».
En fait, ce nombre ne doit rien au hasard. Les 108 heures de stages imposées en M2 permettent de compenser, en utilisant deux étudiants, le temps accordé aux jeunes fonctionnaires stagiaires pour leur formation professionnelle. Rappelons que le gouvernement avait dû concéder, face à la mobilisation du printemps 2009, qu’un fonctionnaire stagiaire consacre un tiers de son temps à la formation pédagogique. Deux stagiaires de M2 pourront combler le manque. Par exemple, un certifié stagiaire assurant 12 heures au lieu de 18, deux étudiants de M2 prendront chacun 3 heures hebdomadaires (3 fois 36 faisant exactement 108 heures). Ces stages visent donc à compenser ce qui avait dû être concédé à la mobilisation.
Pour l’étudiant, ce dispositif signifie qu’il devra désormais financer une, voire deux années supplémentaires d’études avant de pouvoir passer le concours d’instituteur ou le CAPES et espérer percevoir un salaire de professeur stagiaire.
En cas d’échec aux concours, l’étudiant (collé-reçu) pourra, avec le nouveau master professionnalisant, être recruté en contrat précaire directement par les chefs d’établissement. Bien évidemment, le gouvernement dément vigoureusement ce sombre projet. Mais il suffit de voir que, sans attendre, le recteur de l’académie de Créteil recrute : dans une circulaire récente, il demande aux chefs d’établissements, de contribuer à alimenter le vivier de remplaçants contractuel ou vacataires en sollicitant des personnes de « votre entourage personnel » ou « votre population de vie scolaire, des étudiants ou des personnes titulaires au minimum d’une licence ou ayant des compétences avérées », voire encore des « enseignants volontaires pour effectuer des HSA ou HSE ». Il leur demande de veiller au remplacement des absences « sur un temps qui n’est pas nécessairement la séquence de cours mais qui doit être élargi à la journée, à la semaine, à l’année scolaire en faisant appel à des assistants d’éducation qui, comme leur nom l’indique, n’ont pas une simple mission de surveillance, rattrapage des cours par le professeur absent ou par un collègue rémunéré et volontaire… »
Les « collés-reçus » vont donc constituer un gigantesque vivier dans lequel le gouvernement puisera pour recruter des enseignants contractuels, ouvrant la voie à la liquidation du statut de fonctionnaire des enseignants.
Ce nouveau parcours de formation impliquait au départ la mise en place d’un nouveau type de master dit « profession d’enseignement », distinct du « master recherche ».
Mais le 13 novembre, Luc Chatel et Valérie Pécresse ont annoncé, que les Masters "Métiers de l’enseignement" qui vont être créés dans les universités auraient un contenu « généraliste », ouvrant à la fois à l’enseignement, à d’autres professions et à la recherche doctorale. Les Universités auraient toute latitude pour combiner en des proportions diverses, et variables entre les quatre semestres de master, formation disciplinaire et initiation à la recherche, formation pédagogique et stages divers.
Les contenus disciplinaires seront donc affaiblis par rapport à la situation actuelle, alors que la licence est déjà en voie d’appauvrissement. Les nouvelles licences imposent en effet, en troisième année, un stage en entreprise qui se substitue à une période de cours. Et la formation professionnelle n’en sortira pas renforcée, compte tenu de la place importante qui sera donnée aux stages.
Les épreuves mêmes des concours sont modifiées. Le nombre d’épreuves à l’écrit est fort réduit ce qui, à nombre de place équivalent, rend les concours plus aléatoires. Pour l’admissibilité, les candidats auront deux épreuves écrites disciplinaires. Pour les professeurs des écoles, ce sera "le français et la culture humaniste", et "les mathématiques et les sciences". Ce qui, pour le gouvernement, sous tend ces modifications, c’est que ces épreuves ne devraient pas être - comme la licence - une validation des savoirs. Cet argument n’est guère recevable puisque chacun sait, compte tenu du nombre de place restreint, que le niveau de connaissance disciplinaire exigé pour un CAPES par exemple est bien plus élevé que celui exigé pour une licence, qui n’est pas un concours. Le nouveau concours sera donc moins exigeant du point de vue scientifique et sélectionnera sur d’autres bases. En outre, la licence déterminant l’essentiel du niveau scientifique, ce « niveau » d’exigence va se différencier davantage selon les régions avec l’autonomie des universités. Les programmes d’une licence sont d’ailleurs différents de ce qui est exigé pour les concours.
En fait, c’est la nature des épreuves d’oral et la place qui leur est donnée qui révèlent les vraies raisons. L’oral devient essentiel : outre la préparation d’une leçon, est introduite une nouvelle épreuve, « l’épreuve d’entretien avec le jury » qui ressemblera à un véritable entretien d’embauche. Le jury comprendra des représentants de l’administration et de la « société civile », c’est-à-dire des patrons.
Le 13 novembre dernier, Luc Chatel et Valérie Pécresse ont également présenté leurs derniers arbitrages concernant les calendriers des épreuves. Les concours auront tous lieu au cours de la deuxième année du master, avec un calendrier différentié.
Les épreuves écrites d’admissibilité pour les professeurs des écoles se dérouleront en septembre. Celles des enseignants du second degré, et des CPE, seront organisées en décembre. Les épreuves orales d’admission auront lieu, elles, en fin d’année de Master 2. Pour l’agrégation, les écrits seront en avril, les oraux en juin-juillet.
De nouveau, c’est un concert de protestations. Mais celles-ci ont deux caractéristiques : d’abord, elles se font sur la base de la division syndicale, et ensuite elles s’inscrivent toutes dans une logique d’aménagement de la réforme, et non de combat pour son retrait.
Cinq organisations syndicales d’étudiants et d’enseignants (Sup Recherche UNSA, SNUipp-FSU, SNESup-FSU, Sgen CFDT, SE-UNSA, UNEF) qui, en octobre, avaient demandé que l’épreuve d’admissibilité des concours soit à la fin du Master1, protestent avec véhémence contre la décision de fixer les épreuves écrites durant le M2. C’est aussi la position de l’Académie des sciences.
Ils dénoncent une régression de la formation pédagogique.
À l’inverse, le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, défend les concours tardifs en M2, mais juge également "le projet inacceptable" en l’état pour le caractère marginal accordé à la formation pédagogique. Il demande donc…de nouvelles négociations au lieu d’exiger le retrait du projet.
Mais sur le fond, les deux positions ne sont pas acceptables car elles s’inscrivent dans le cadre de la mise en place de la réforme. Et tous les dirigeants syndicaux renoncent à combattre pour le retrait pur et simple de la réforme.
Nous affirmons la nécessité d’abroger les décrets de juillet, ainsi que de la circulaire du 20 août, en relation avec l’exigence de l’abrogation de la LRU. Telle devrait être la position de tous les syndicats. Assez de négociation, aucune participation à la mise en place de cette réforme !
Nous soutenons, dans ce cadre, les exigences formulées par différents syndicats et coordinations quand elles visent à préserver les statuts nationaux, les diplômes et concours nationaux et le contenu national des programmes. De même nous refusons toutes les suppressions de postes statutaires et affirmons qu’il faudra rétablir tous les postes supprimés.
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C’est le 2 juin 2008 que Sarkozy avait annoncé une réforme des concours de l’enseignement et des IUFM. La volonté de résister se manifestait aussitôt.
En octobre, les dossiers démontrant le caractère inacceptable de ce projet circulent largement et les AG et prises de positions se multiplient. Ainsi, le collectif Sauvons l’Université informe des dangers de la mastérisation des concours de recrutement, mais demande alors un « moratoire » et non le retrait du projet. Alors que les manifestations lycéennes se multiplient contre la réforme des lycées, une AG tenue à la Sorbonne le 12 décembre lance un appel à la mobilisation nationale pour la suppression des projets de réformes de mastérisation des concours et du statut des enseignants chercheurs.
Ce projet passe par la création de nouveaux masters professionnalisant. Les concours auraient lieu en M2 et seraient bouleversés, bien moins disciplinaires et ave un oral « professionnel » renforcé.
Le gouvernement peut, dès ce moment là, compter sur des appuis significatifs, notamment des dirigeants syndicaux du second degré. Pour le Sgen-Cfdt, il s’agit d’une « amélioration au regard du poids jusqu’ici excessifs des seules connaissances disciplinaires ». Le Se-Unsa est lui aussi satisfait … Quant au responsable de l’Unef, il entérine le projet : certes, « Cinq années d’études, c’est encore plus difficile à financer pour un étudiant » …mais il veut simplement une petite compensation : « La suppression de l’année de stage permet d’économiser 400 millions d’euros. Nous aimerions que le gouvernement en verse 150 millions sous forme d’aides sociales à certains étudiants de master d’enseignement ». Mais la minorité de l’Unef, la Tuud, appelle à combattre dès octobre. Le Snes-FSU, qui dit vouloir défendre les contenus disciplinaires, critique certains aspects, mais se déclare « satisfait » que demeure « une épreuve de vérification des connaissances » |
À partir de janvier 2009, du fait de la mobilisation, les appareils syndicaux ne peuvent plus soutenir aussi ouvertement le projet. Mais ils ne cessent de négocier, ce qui encourage le gouvernement à ne rien céder d’essentiel. Tout au plus accepte-t-il, en mars 2009, de reporter d’un an la mise en œuvre du nouveau mode de recrutement. Mais déjà le mouvement est isolé, du fait de la politique des dirigeants syndicaux qui refusent le combat d’ensemble de la maternelle à l’université, et poursuivent le dialogue social tout en refusant d’exiger l’abrogation pure et simple de la LRU.
Une autre « concession » est alors faite : alors qu’un fonctionnaire stagiaire consacre un tiers de son temps à l’enseignement, le reste étant réservé à la formation, le projet initial prévoyait de le faire travailler à temps complet (18 heures de cours par exemple pour un certifié). Finalement, le gouvernement coupe « la poire en deux » : le professeur stagiaire n’enseignera « que » aux deux tiers de son temps. Mais aussitôt le gouvernement annonce des stages pour les étudiants de M2 !
Par ailleurs, le 21 avril, il missionne le recteur Marois ainsi que Filâtre, président d’université, pour diriger une commission chargée soi disant de reprendre le dossier de la formation.
Pendant que la commission discutait, le gouvernement présentait ses projets sur « les dispositions permanentes de la formation et le recrutement des enseignants » au Comité technique paritaire des 27 et 28 mai. Les représentants de la FSU acceptèrent d’y siéger lors de la seconde séance, et s’abstinrent lors du vote. Le 12 juin, ces textes étaient soumis au Conseil supérieur de la fonction publique.
Le 17 juillet, la commission Marois-Filâtre rend son rapport… Mais les décrets sur la mastérisation, sont déjà prêts. Ils publiés le 29 juillet. Sur le fond, rien n’est changé. Quatre commissions techniques sont alors mises en place pour préciser le contenu des masters et des concours, et leur calendrier. Sans attendre, le ministre publie le 20 août une circulaire imposant les stages aux étudiants de M1 et de M2.
Les discussions reprennent et, le 15 octobre 2009, les groupes de travail interministériels rendent leur travail. Après de nouvelles discussions, le ministre en reprend les conclusions le 13 novembre.
Les nouvelles protestations des dirigeants syndicaux ne sont dès lors que rideau de fumée : tous n’ont cessé de négocier et discuter, et tous ont soutenu tel ou tel aspect de la réforme. C’est grâce à eux que Pécresse et Chatel ont pu jusqu’alors avancer dans la mise en œuvre de leur projet.