Après la défaite électorale de Sarkozy et de son gouvernement, une nécessité et une possibilité :
CHASSER SARKOZY SANS ATTENDRE 2012
Les résultats sont sans appel : les candidats de l’UMP et tous les ministres candidats aux élections régionales, ont été écrasés.
La signification de ce vote est claire : assez de cette politique ! Assez de ce gouvernement et de Sarkozy !
Mais quelles conséquences le PS et le PCF tirent-ils de ce vote ? Aubry appelle Sarkozy à "changer profondément de politique" ; Buffet exige du gouvernement "le retrait d’une série de réformes". Mais qui peut croire que ce gouvernement fera une autre politique alors que Sarkozy décide de tout ? Sarkozy continuera la même politique et Fillon précise qu’il veut poursuivre les réformes dans l’intérêt de tous.
La leçon du vote est claire : pour en finir avec cette politique, il faut chasser Sarkozy. Mais le PS et le PCF attendent l’élection présidentielle de 2012. Ce qui veut dire d’abord deux années supplémentaires d’attaques contre tous : jeunesse, immigrés, salariés, retraités…. Sans même la garantie de se débarrasser de Sarkozy en 2012. Car on nous a déjà fait le coup : après la défaite de l’UMP aux régionales de 2004, après la défaite de Chirac au référendum de 2005, après celle de Chirac (et Sarkozy) en 2006 (mobilisation contre le CPE), tous demandaient d’attendre la présidentielle de 2007 : on a vu le résultat !
L’urgence : créer les conditions politiques d’une mobilisation qui mette fin à ce gouvernement, à ce régime. Il s’agit d’abord de rompre le "dialogue social" avec Sarkozy : assez de "débats" avec l’ennemi !
À partir de là, la responsabilité des directions syndicales est d’organiser uni le combat pour le retrait pur et simple de toutes les réformes : celle des lycées et celle des formations, celle des retraites, etc…
Mais on ne peut mobiliser sans offrir une issue politique. Or le NPA (qui veut un "troisième tour social") et le parti de Gauche (qui veut"combattre" Sarkozy et Fillon "dans la rue") n’offrent pas plus de perspective immédiate que le PS ou le PCF. Pourtant, les résultats du vote permettent d’en dégager une.
Pourquoi le PS, le PCF (le PG, le NPA) ne proposent-ils pas la constitution immédiate d’un gouvernement sans représentant de partis bourgeois (Modem, Radicaux, Cap 21) ? Encore faut-il commencer par réaliser l’unité de ces partis et rompre avec les bourgeois (À la Réunion, le parti communiste allié au Modem s’affrontait au PS, lui-même allié à des bourgeois : l’UMP a pu gagner !)
Mais une véritable unité ne peut se réaliser que sur un programme de défense de la classe ouvrière et de la jeunesse : un programme qui répondent aux mobilisations, et qui généralise les revendications et les combats particuliers. Ainsi les combats locaux menés contre les licenciements impliquent une mesure d’ordre général : l’interdiction de tous les licenciements.
Cela implique de s’attaquer aux fondements du capitalisme, en commençant par l’expropriation des banques. Mais il n’y aura de combats victorieux - revendicatifs comme politiques - que si les travailleurs ont le contrôle à chaque moment de leur propre mobilisation. C’est dans de tels combats et sur ce programme que peut se construire un véritable parti révolutionnaire, indispensable pour en finir avec le capitalisme.