POUR LE RETRAIT PUR et SIMPLE du projet de loi sur les retraites : Grève Générale !
C’est la responsabilité des dirigeants syndicaux d’appeler à la grève générale et de l’organiser
L’ampleur des manifestations du 7 et du 23 septembre puis du 2 octobre en défense des retraites le montre : les travailleurs et la jeunesse veulent en finir avec cette politique et ce gouvernement.
Sarkozy accélère son offensive contre les salariés. Il veut faire passer au pas de charge sa contre-réforme des retraites : Après le vote par l’Assemblée le 15 septembre, le Sénat vient de voter le passage à 62 ans.
Ce texte de loi est la pointe avancée d’une série d’attaques dans tous les domaines, en particulier pour démanteler l’Enseignement public, les hôpitaux publics et la Sécurité sociale, pour faire baisser les salaires et pour renforcer le caractère policier de la Ve République.
La jeunesse directement frappée par ce projet de loi et la politique de Sarkozy
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Certaines directions syndicales (FO, SUD...) se prononcent pour le retrait pur et simple du projet de Sarkozy, d’autres, comme la CGT et la CFDT, s’y refusent, dans l’objectif d’amender ce texte. Mais toutes, sans exceptions demandent des négociations pour une « autre réforme  ».
Et François Hollande se réjouit : « Je salue la responsabilité de syndicats qui n’appellent pas au refus de toute réforme  », tandis que Pierre Laurent (PCF) déclare : « Une autre réforme des retraites est possible ».
Mais pourquoi veulent-ils tous une autre réforme alors que, si l’on supprime toutes les exonérations accordées aux patrons, les caisses de la Sécu (Santé et vieillesse) seraient bénéficiaires ? Veulent ils, sous une autre forme, faire passer des mesures favorables aux patrons ?
Prétendre négocier cette réforme (ou demander une autre réforme) ne peut qu’inciter Sarkozy à persévérer. Pour que la mobilisation le fasse reculer, il faut commencer par fixer un objectif clair (le retrait de la réforme !) et cesser toute négociation.
66,7 milliards volés aux salariés ! Dans son dernier rapport, la Cour des comptes chiffre à 24, 9 milliards d’euros en 2009 le déficit des régimes sociaux (maladie, vieillesse et famille). Elle prévoit 30 milliards de déficit en 2010. En même temps, elle a répertorié 178 dispositifs différents pour éviter aux patrons de payer ce qu’ils appellent « leurs charges », qui sont en réalité une partie du salaire (indirect) due aux salariés. Total de ce qui est volé aux travailleurs : 66,7 milliards d’exonérations en 2009 pour le seul régime général ! Ces exonérations sont partiellement compensées par le budget de l’État, donc par les impôts des salariés. |
On sait bien que des journées de 24 heures n’y suffiront pas. Et on sait bien que la proposition d’un référendum sur les retraites est totalement démobilisatrice. Le problème n’est pas de demander à Sarkozy de faire un référendum ou une autre politique, c’est de le battre et de le chasser.
Il est possible et nécessaire de créer les conditions d’un tel combat, par la grève générale.
La première condition est l’unité, sur des bases claires. En 2006, il n’y eut qu’un un seul mot d’ordre : retrait du CPE ! Et nul n’osa négocier avec le gouvernement. Ce fut un facteur décisif pour la victoire.
Pour l’appel des dirigeants syndicaux à la grève générale
Ce sont de telles assemblées qui peuvent s’opposer à toute « discussion » avec le gouvernement, Et ce sont de telles AG qui peuvent exiger des dirigeants syndicaux qu’ils appellent à la grève générale au lieu d’émietter la mobilisation par la « reconduction » de la grève entreprise par entreprise.
Il faut infliger à Sarkozy une défaite politique, en finir avec lui au plus vite par la mobilisation, par la grève générale. L’unité doit se réaliser sur cette perspective.
Une alternative immédiate est possible, celle d’un gouvernement des organisations du mouvement ouvrier. Si la mise en place d’un tel gouvernement résultait de la mobilisation, ce serait un formidable encouragement au combat des travailleurs pour leurs propres revendications.
Au-delà, c’est dans la perspective d’en finir avec le capitalisme que doit être mené le combat pour défendre les acquis arrachés dans le passé.