Combattre le FN, c’est aussi combattre la politique de ses « amis » au niveau international
Ce discours xénophobe et ultra conservateur est maquillé de prétentions « sociales ». (réservées aux « nationaux »). En réalité, le FN protège le capitalisme avec acharnement comme n’importe quel parti bourgeois. Pour lui, pas question de s’attaquer aux rentiers et à la propriété privée des moyens de production, pas question de mettre en cause les fondements du capitalisme.
Le FN fait des discours sur l’emploi et les salaires mais, comme tout parti au service du patronat, il n’est pas question pour lui d’interdire les licenciements ni de rétablir l’indexation des salaires sur les prix. De même défend-il l’enseignement privé tout en prétendant défendre l’école.
Ce régime criminel bénéficie du soutien du gouvernement russe : Poutine arme Bachar et le protège à l’ONU. La Chine et l’Iran soutiennent également Bachar, et aujourd’hui les milices envoyées par l’Iran, ou financées par elle (comme les milices libanaises du Hezbollah) constituent le gros des troupes qui terrorisent la population syrienne et combattent les insurgés.
Le régime de Bachar continue aussi de bénéficier de la bienveillance des grandes « puissances » (notamment des impérialismes américains et français) qui « protestent », mais laissent le régime continuer de massacrer, y compris en utilisant des gaz, et refusent de livrer aux insurgés les armes dont ils ont besoin. À cela s’ajoutent certaines milices fanatiques qui prétendent combattre Bachar mais sont utilisées en sous main par les services du régime.
Et le FN ? LE FN prétend qu’il ne « soutient pas » Bachar. En réalité, le soutien est réel. En témoignent les déclarations de Marion Maréchal-Le Pen qui, le 18 mars 2012, affirme que, certes, ce régime est « éminemment critiquable, probablement abject sur beaucoup de choses », mais qu’il avait deux mérites : « préserver relativement le droit des femmes » et « faire cohabiter pacifiquement des minorités qui demain vont se faire massacrer ».
Propos d’autant plus répugnants que les nervis du régime utilisent massivement le viol pour terroriser la population et la briser moralement, et tentent de dresser les uns contre les autres les différentes composantes de la population.
Fait notable : Marine le Pen refuse de soutenir ces fascistes ukrainiens (alors que son père, le 23 novembre 2009, signait un protocole d’accord avec Svoboda). Car le FN a aujourd’hui choisi d’autres amis : le FN préfère appuyer les opérations politiques et militaires de Poutine contre l’Ukraine car l’essentiel, pour Poutine et le FN, c’est de combattre contre toute insurrection populaire qui menacerait une dictature.
Ainsi, le 18 mai, Marine Le Pen déclare au journal autrichien Kurier, que Poutine « est attaché à la souveraineté de son peuple. Il a conscience que nous défendons des valeurs communes. ». Les valeurs qui ont permis à Poutine de massacrer le peuple tchétchène ?
Pourtant, le nouveau gouvernement qui a pris le pouvoir en Ukraine après la révolution est lui-même très réactionnaire (les travailleurs ukrainiens n’ayant pas de partis qui puissent prendre le pouvoir, c’est un oligarque qui vient d’être élu à Kiev). Mais le Front national préfère Poutine, et soutien l’annexion de la Crimée par le régime de Moscou : « La position de Poutine est à mon avis inattaquable » déclare Jean Marie Le Pen le 18 mars.
Le 12 avril, Marine Le Pen rencontre le Président de la Douma, Sergueï Narychkine, et reprend à son compte le projet d’une « fédéralisation » de l’Ukraine que Poutine veut imposer à l’Ukraine pour mieux la disloquer.
Au niveau international, combattre le FN, c’est mobiliser en défense de la révolution populaire syrienne, contre toutes les interventions qui visent à aider Bachar, pour le droit des insurgés à obtenir les moyens nécessaires à la défaite du régime (et de ses complices djihadistes qui poignardent dans le dos la révolution syrienne).
C’est refuser que des armes soient livrées à Poutine, dont les forces militaires interviennent en sous main en Syrie et en Ukraine. C’est refuser que le gouvernement Hollande livre à Poutine deux puissants navires de guerre, alors que le FN, le 18 mars, se scandalisait que ces navires construits en France puissent ne pas être livrés à la Russie de Poutine.
la classe ouvrière et la jeunesse n’ont pas de patrie !